En ce moment mon monde est bleu.
Je détestais cette couleur, du moins, le bleu marine, le bien pensant, celui des jupes écossaises et des loden qui grattent, celui des souliers, du vernis social qui s’écaille inexorablement. Le bleu ciel ne trouvait pas davantage grâce à mes yeux, il me faisait penser aux chemises d’uniforme, au chemisier des bourgeoises modernes sur pantalon brique. Le bleu chic était en disgrâce.
Puis vint le bleu qui frôle les limites, le bleu des melanges, le bleu turquoise, le bleu outremer, le bleu délavé des portes de l’habitat cycladique, loin des bleus traditionnels. Des nuances puissantes quand elles sont en association avec d’autres couleurs qui font exister ce bleu immense et prometteur, le bleu et le noisette hippies, le bleu et fushia bohème, le bleu turquoise et le corail peps, pour une explosion des sens !
Dans ces bleus, j’ai trouvé des sensations cérébrales autant que primitives.
Alors qu’elles étaient pour moi des couleurs intellectuelles, j’ai abandonné mes constructions et lâché prise pour manipuler la matière sans pensée préalable. Gros pinceau, camion, rouleau, pots de peinture pour les murs, mélange de genres, de technique, de brillant, peu importait pourvu que sorte quelque chose de viscéral, sur de grands panneaux.
La collection bleue était née.
Tout d’abord encore un peu graphique et minimaliste


En arbre de vie aux feuilles d’or

En marine


Et le bleu s’est imposé, d’autres tableaux sont en préparation, j’ai trouvé ma voie et les associations qui m’enchantent !
Pour finir, une planche d’inspiration et la décoration de ma chambre turquoise et corail, un air de vacances et de printemps, non ?
Et vous, que vous évoque le bleu ?

