
Il y a peu, j’ai réitéré ma participation à une chaîne de livres, et à cette occasion, j’ai découvert des ouvrages que je n’aurais sans doute jamais lus. C’est la deuxième fois que je pratique cette chaîne et chaque fois je suis émue et surprise*. Cette fois je me suis plongée dans un petit livre dont la couverture, illustrée par une photographie en noir et blanc, m’intriguait beaucoup. Il s’agir du premier roman d’Anne Berest, La fille de son père, paru en 2010. Le quatrième de couverture m’a interpelée également. Trois filles rousses, plusieurs enterrements, des fêtes en famille qui s’avèrent désastreuses et suscitent des règlements de compte, te notamment une recherche de paternité. Ce court paragraphe que j’hésite souvent à lire semble apporter l’essentiel des informations et pour cause, la virtuosité ne réside pas dans les événements, mais dans le style et les thèmes abordés.
Ce petit roman est incisif, efficace, écrit avec violence, comme des couleurs et des projections sur la toile. Avare en descriptions, l’auteur caricature ses personnages et ses mises en scènes. Et si je ne suis pas toujours friande de ce type d’écriture, cette fois j’ai l’ai pourtant dévorée. Les thèmes abordés ont été souvent traités : filiation, relations familiales complexes, recherche des origines , mais ce qui m’a touchée ici c’est la manière dont chaque personnage réagit, avec son caractère, face à un secret qui remet tout en cause. La narratrice nous guide et semble subir la situation, ce qui nous permet de cheminer avec elle tout au long de cette aventure et d’observer comment chaque pion se déplace sur ce curieux échiquier. Enfin, cet ouvrage ciselé ne fait pas de fausse note. Son architecture bien pensée fait rimer les prénoms, les images et les situations avec bonheur.
Je ne connaissais pas cet auteur et je recommanderai volontiers ce livre, je remercie chaleureusement la personne qui me l’a envoyé… de la Réunion !
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